Leçon 2: La Rébellion

Le mal : A qui la faute et quelle en est la solution ?

Le monde va mal

Chacun sait que le mal existe. Il s'étale à la télévision et dans les journaux. Nous sommes nous-mêmes parfois témoins d'actes de cruauté. Des enfants sont brutalisés ou livrés à la prostitution. Des guerres ravagent le monde uniquement pour le profit de quelques-uns. Des millions d'êtres humains endurent la famine pendant que des nations prospères détruisent des denrées alimentaires. Des dirigeants politiques satisfont leurs ambitions au détriment du bien-être des peuples. On ne compte plus les personnes et les familles victimes des magnats de l'alcool et de la drogue. Des personnes âgées sont agressées. L'avortement tue des millions de bébés sans défense chaque année.

Mais le péché n'est pas limité à certains crimes évidents. Le Christ nous donne deux exemples plus subtils du mal lorsqu'il parle du jeune homme qui avait gâché sa vie (Luc 15.13) et des chefs religieux qui avaient été indifférents à la souffrance d'un homme (Luc 10.31,32). En outre, il y a toute sortes de péchés « respectables » comme l'envie, l'amertume, l'orgueil, la vengeance, l'arrogance, la lâcheté. Vous savez bien de quoi je parle : les péchés à propos desquels les gens haussent les épaules et disent : « Et oui, l'erreur est humaine ! Mais moi, au moins, je ne suis pas un ivrogne qui bat sa femme ! »

A qui la faute ?

Certains rejettent la faute sur notre condition animale, nos instincts. Ils nous disent que l'homme doit évoluer pour dépasser cet état primitif. D'autres disent que le mal est lié à des facteurs héréditaires face auxquels nous ne pouvons pas faire grand-chose. Selon eux, nous sommes « programmés » à haïr ou à aimer, à faire le bien ou à faire le mal. D'autres encore disent que nous faisons le mal à cause de mauvaises expériences vécues dans notre enfance.

Ces explications sur les causes du péché nous rappellent que depuis toujours l'homme est enclin à blâmer autrui pour le mal qu'il fait (Genèse 3.12). Nous entendons souvent dire que le monde irait mieux si « les autres » agissaient autrement. Certains croyants ont tendance à rejeter la faute sur Adam. Ils estiment que nous sommes opposés à Dieu par la faute du premier homme, et ce dès notre naissance. Beaucoup de gens rejettent sur Dieu lui-même la responsabilité du mal (voir Genèse 3.12). « S'il ne nous avait pas créés, protestent-ils, nous ne serions pas dans ce pétrin. »

Les questions sur l'origine et la responsabilité du mal nous préoccupent. Les croyants et les incroyants diffèrent sur les réponses à donner, mais ils cherchent tous des réponses ! Ils diffèrent sur les causes du mal mais admettent, en tous cas, sa réalité !

Dieu nous demande en premier lieu d'accepter notre responsabilité

Dieu nous demande, en premier lieu, d'accepter notre responsabilité pour le péché. Nous devons cesser d'en rejeter toujours la faute sur les autres (par exemple, sur Adam ou Eve). Même en tenant compte de toutes les excuses et circonstances atténuantes que nous pouvons invoquer, nous savons bien qu'il nous arrive de choisir consciemment de faire le mal.

La psychologie tend à considérer le péché comme une invention d'Eglise et tend à nous faire reléguer la responsabilité du mal sur « les autres ». Mais les psychologues sont de plus en plus nombreux à admettre que de telles idées ne contribuent pas à enrayer le mal ! C'est que la méchanceté des hommes est une réalité et non une « invention ». Les hommes doivent apprendre à assumer la responsabilité morale de leur comportement.

Dans les camps hitlériens, des millions d'hommes, de femmes et d'enfants ont été torturés et assassinés. Les gens qui supervisaient ces camps refusèrent de se considérer comme coupables ou responsables de leurs actes criminels. Ils prétendirent qu'ils ne faisaient qu'obéir à des ordres. Il y a de quoi être stupéfait par une telle attitude d'auto-justification, mais celle-ci résulte du refus de reconnaître ses propres péchés. Dieu nous dit pourtant :Il n'y a pas de juste, pas même un seul (Romains 3.10).

Pourquoi devons-nous reconnaître nos fautes ?

Voici la réponse : Si nous n acceptons pas notre responsabilité pour le péché nous n'accepterons pas non plus le pardon de Dieu. Celui qui se considère innocent du péché n'a que faire du pardon, puisqu'il n'y a rien à pardonner !

Si quelqu'un a brisé l'un de vos carreaux, vous ne pouvez pas aborder n'importe quel passant pour lui pardonner ce geste ! Si votre fils a été battu à l'école, vous ne pouvez pas pardonner au premier écolier innocent qui passe ! En d'autres termes, ce sont des coupables qui ont besoin de pardon... et non pas des innocents. Ainsi, lorsque nous prétendons être sans fautes, sans péchés, nous ne sommes pas disposés à accepter le pardon.

Dieu veut donc que nous reconnaissions nos fautes. Il le veut parce qu'il désire nous offrir le pardon et nous permettre, ainsi, d'avoir part à sa vie. Mais nous ne pouvons pas avoir part à la vie de Dieu tant que demeure notre rébellion contre lui, tant que nous ne reconnaissons même pas l'existence de cette rébellion.

Supposons qu un médecin, aux vues d'une radiographie de nos poumons, nous annonce que nous sommes atteints d'un cancer. Il pourrait modifier la radiographie pour que les tâches suspectes n'apparaissent plus, mais cela ferait-il disparaître la maladie ? Le médecin ne peut pas modifier le résultat de la radiographie sous prétexte qu'elle révèle une maladie grave. Il en est de même dans les relations entre Dieu et les hommes.

Le message central de la Bible, c'est que le Christ est mort pour tous les hommes et toutes les femmes. Le Christ est mort pour nous délivrer du péché (Jean 3.16 et 1 Jean 2.2). Les hommes souffrent d'un mal mystérieux et apparemment incurable ; tel un parasite enfoui en chacun de nous, il se nourrit de nous et veut notre mort. Certains « penseurs » affirment, en souriant, qu'il n'y a pas lieu de s'en inquiéter ; pourtant, le péché continue à nous dévorer. Des gens sont brutalement agressés dans la rue ; des nations sont vouées à l'extermination ; des millions d'êtres humains se réveillent chaque matin sachant qu'ils seront maltraités, voire torturés. La perversité, la corruption, la violence, les abus de toutes sortes, le plaisir de faire souffrir sont le lot quotidien de notre monde.

C'est le péché qui nous dévore de l'intérieur

La science ne peut nous sauver ! La psychiatrie ne peut nous sauver ! La politique ne peut nous sauver ! L'armée et la police ne peuvent nous sauver ! L'assistance sociale ne peut nous sauver ! L'enseignement ne peut nous sauver ! La philosophie ne peut nous sauver ! Les dirigeants de notre pays ne peuvent nous sauver ! L'homme ne peut pas sortir de son péché par la guerre, la menace, les études ou les protestations. Il ne peut trouver son salut en payant, en soudoyant ou par de belles paroles. Le Christ nous demande de faire face à notre péché, mais il nous dit : Je suis le chemin (Jean 14.6). Plutôt que de nous barricader contre Dieu, nous devons lui ouvrir la porte de notre vie et le laisser agir en nous pour vaincre la puissance du mal qui nous ronge.

Qu'en pensez-vous ? N'êtes-vous pas, comme nous tous, en lutte avec le mal ? N'avez-vous pas constaté à quel point nous sommes incapables de l'emporter par nous-mêmes ? Ne pensez-vous pas qu'un jour viendra où les hommes devront rendre compte de leurs actes ? Si vous répondez par « oui », c'est que déjà vous êtes attentifs à la voix de Dieu. Il importe de ne pas ignorer cette voix, mais de toujours l'écouter.

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